dimanche 6 septembre 2009

Le bouquet final


Ballade de Paris
Quand j’ai la terre et mer avironnée
Et visité en chacune partie
Jérusalem, Egypte et Galilée,
Alixandre, Damas et la Syrie,
Babylone, Le Caire et Tartarie,
Et tous les ports qui y sont,
Le épices et sucres qui s’y font,
Les fins draps d’or et soye du pays,
Valent trop mieux ce que les Français ont :
Rien ne peut se comparer à Paris.

C’est la citée sur toutes couronnée,
Fontaine et puits de sens et de clergie
Sur le fleuve de Seine située :
Vignes, bois a, terres et praerie.
De tous les biens de cette mortel vie
A plus qu’autres citées n’ont ;
Tous étrangers l’aiment et aimeront,
Car, pour déduit et pour être jolis,
Jamais cité telle ne trouveront :
Rien ne peut se comparer à Paris.

Mais elle est bien mieux que ville fermée,
Et de châteaux de grande anceserie,
De gens d’honneur et de marchands peuplée,
De tous ouvriers d’armes, d’orfèvrerie ;
De tous les arts c’est la fleur, quoi qu’on die :
Tous ouvrages à droit font ;
Subtil engin, entendement profond
Verrez avoir aux habitants toudis,
Et loyauté aux œuvres qu’ils feront :
Rien ne peut se comparer à Paris.
Poème d’Emile Deschamps (1791 – 1871)

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